Jean Rémi Sarraud – La vie en prison permet de réfléchir. Jean-Rémi Sarraud, qui a écopé d’une peine équivalente à l’âge auquel certaines personnes reçoivent leur permis de conduire, a eu tout le loisir de réfléchir au parcours détourné qui l’a conduit à commettre un meurtre et à se faire complice d’un second.
Le complot d’extorsion dans cette terrible affaire impliquant la soi-disant “triade diabolique” dégénère en meurtre. En décembre 1984, trois adolescents ont assassiné deux adultes à des fins lucratives. L’un des membres de ce “trio diabolique” était Jean Rémi Sarraud. Dans le dernier épisode de L’instant quand, il témoigne devant le micro de Dominique Rizet.
Une éducation difficile avec des déménagements fréquents et des doutes sans réponse sur ses origines et sa filiation : après avoir fait quelques recherches, j’ai découvert qu’en tant que progéniture de l’amant de ma mère, je suis techniquement un bâtard. Qu’est-ce que cela signifie d’autre, je n’en ai aucune idée.
Quand il était jeune, ses grands-parents paternels l’ont recueilli et élevé dans une ferme. “J’avais les grands-parents les plus merveilleux. Mes grands-parents m’ont donné tous les traits positifs que j’ai.
Mais quand il a neuf ans, tout son monde s’effondre et lui et son père déménagent à Paris. Il est un parfait exemple de délinquant juvénile puisqu’il est un bagarreur par nature, reçoit peu d’attention et est largement laissé à lui-même, ce qui l’amène à traîner avec la mauvaise foule, à échouer à l’école et à recourir à de petits crime pour subvenir à ses besoins.
Au moment où il vole la moto qui changera à jamais sa vie, il a 22 ans et n’est plus un voleur amateur. Laurent Hattab, son opposé polaire, un jeune homme des quartiers aisés qui ne recule devant rien pour entrer dans le bidonville, roule sur ce vélo.
Les deux hommes se rapprochent, puis Laurent Hattab leur propose de commettre un cambriolage dans une maison qu’ils connaissent dans le quartier parisien du Sentier. Malheureusement, la relation de Laurent avec son père était tendue.
C’est parce que son père est un self-made man. Cela signifiait que Laurent avait besoin d’une somme d’argent substantielle s’il voulait un jour réaliser ses ambitions.Valérie Subra, Jean-Rémi Sarraud et Laurent Hattab ont passé ensemble vingt ans à la prison.
Ils sont maintenant de retour sur pied et mènent une vie normale. Jean-Rémi Sarraud décrit sa vie et son œuvre, notamment son mariage avec une jeune femme qui lui a rendu visite en prison. En raison de l’éducation qu’il a reçue derrière les barreaux, il est maintenant employé dans le domaine des technologies de l’information.
À la suite de son implication dans deux meurtres, il a dû faire un sérieux travail de réparation psychologique. Un de ses amis, un prêtre, vint à son secours. Un certain nombre d’autres ex-détenus racontent également devant la caméra leurs efforts de réhabilitation, faisant écho aux siens. D’autres témoins ont dénoncé l’inefficacité de l’incarcération et le manque d’aide dont ils ont bénéficié.
Ils auront accès à un avocat, à des aumôniers et même à des spécialistes psychiatriques qui peuvent les aider à traiter leurs sentiments sur la situation au sein de la prison.Ils ont élaboré un plan terrifiant.
En attirant les solitaires chez elle, Valérie Subra peut demander à ses complices Laurent Hattab et Jean-Rémi Sarraud de se joindre au crime. Une histoire sombre et inquiétante dans laquelle deux personnes ont trouvé la mort.
Ils lui donnent l’âge de 18 ans. C’est une jeune, une Lolita avec la beauté innocente du visage de Madonna. Elle aspire à entrer dans l’industrie du divertissement, en particulier le mannequinat et le théâtre.
Actuellement, elle travaille dans le secteur de la vente. Dans le but d’élargir son cercle social, Valérie Subra fréquente souvent des mecs plus âgés, dont elle consigne consciencieusement les coordonnées dans son petit carnet d’adresses.
Il n’a que 19 ans. Un regard d’assurance et d’intransigeance. Si vous cherchez un coq, ne cherchez pas plus loin que Laurent Hattab. Il est le rejeton d’un riche designer parisien et conduit une Alfa Romeo tout en dirigeant une entreprise de fabrication de sweat-shirts. C’est un fils à papa qui aime vivre au champagne avec sa petite amie de trois mois Valérie Subra et Jean-Rémi Sarraud, son ami de 21 ans.
En revanche, ce dernier est un jeune homme gris. Il a été élevé dans la croyance que sa mère l’avait laissé dans un chariot de grand magasin quand il avait deux ans. Dans une certaine mesure, vous avez raison. Il prend la route tout seul et passe deux ans comme apprenti boulanger. Il n’a presque plus de dents et peu d’éducation formelle.
Ce groupe hétéroclite de trois est tout à fait une anomalie. Fin 1984, leur lieu de rencontre habituel est le Martin’s, un bar proche du Bois de Boulogne. Ils espèrent une retraite confortable des années avant même d’avoir vécu. Ils ne se soucient que d’une chose : être riche. L’impérialiste Laurent Hattab décide qu’il a besoin de dix millions de francs suisses pour quitter définitivement l’Europe archaïque.
Les trois élaborent rapidement un plan : Valérie Subra devra charmer un homme, être invitée chez lui, puis laisser entrer Hattab et Sarraud sans effraction pour voler la victime visée.Il ne reste plus qu’à ajouter un peu d’improvisation à ce cadre.
Ainsi les nymphes coquettes seront jouées par Valérie Subra. Plus précisément, elle dîne souvent au Jardin de La Boétie, un restaurant populaire qui était populaire parmi les premiers swinging de Paris. Paul Taiclet, le responsable des relations publiques de l’établissement, aime à l’installer autour des tables des célibataires à succès. Elle agit comme Bardot avec ses sourires, ses rires et ses moues. Elle consulte la liste des victimes sur son carnet de poche.
L’avocat, Gérard Le Laidier, aura 50 ans. Elle lui rend visite le 7 décembre dans son appartement de la rue de Prony (17e). Valérie Subra a sournoisement rouvert la porte d’entrée pour qu’ils puissent aller dîner avec les copains de l’avocat.
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